Le trafic d’organes de fœtus par le planning familial américain confirmé par un rapport du Congrès

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Le rapport de la commission spéciale du Congrès des Etats-Unis sur le scandale du trafic d’organes de fœtus par le Planning familial américain a été publié mercredi ; riche de quelque 500 pages, il aboutit à la conclusion que Planned Parenthood USA a bien violé des lois et des règlements fédéraux en vendant des tissus et des organes des bébés avortés ou en méconnaissant les procédures du don. Le rapport confirme également que dans des avortoirs du Planning américain, des enfants ont été tués après être nés vivants lors d’une procédure d’avortement.

Le Select Investigative Panel on Infant Lives arrive ainsi au bout de sa tâche mise en route en 2015 alors que les lanceurs d’alerte du Center for Medical Progress – et notamment David Daleiden, dénoncé si vigoureusement par la gauche pour avoir mis au jour ce scandale – venaient de publier des vidéos attestant de ces pratiques illégales. La commission d’enquête a pu travailler grâce au financement consenti par le Congrès, ce qui lui a permis de poursuivre ses recherches tout au long de l’année 2016.

Le trafic organes de fœtus par le planning familial confirmé par un rapport du Congrès :

Le rapport recommande aux pouvoirs publics et notamment à ceux chargés de faire respecter la loi de poursuivre diverses cliniques d’avortement, universités et sociétés d’exploitation de tissus fœtaux pour 15 faits précisément désignés. Parmi eux, se trouve une recommandation de poursuites contre la société StemExpress, soupçonnée d’avoir « détruit des documents sous le coup d’enquêtes du Congrès, ou objets de lettres de demande de documents et d’injonctions judiciaires ». Le temps passé entre la publication des vidéos de David Daleiden et la mise en place d’une commission d’enquête a-t-il laissé à d’autres la possibilité de faire disparaître des preuves ? On ne le saura sans doute jamais.

La présidente de la commission d’enquête, Marsha Blackburn, a souligné en présentant le rapport à la presse que le procureur général du Texas ainsi que le Département de la justice ont été saisis d’une poursuite visant un spécialiste des avortements tardifs soupçonnés d’avoir assassiné des bébés nés vivants. C’était l’une des accusations les plus graves lancées par le Center for Medical Progress : la voici donc prise suffisamment au sérieux au terme d’une enquête approfondie pour justifier l’envoi de lettres officielles par des représentants du Congrès des Etats-Unis.

« J’espère que nos recommandations aboutiront à quelques modifications nécessaires au sein des industries de l’avortement et de la fourniture de tissus fœtaux », a indiqué Mme Blackbburn : « Nous espérons que ces changements protégeront à la fois les femmes et leurs enfants à naître, tout comme la probité de la recherche scientifique. »

La Commission d’enquête du Congrès Etats-Unis veut des poursuites :

Il y a un paradoxe à espérer que l’industrie de l’avortement puisse protéger les enfants à naître et leurs mères, mais il y va dans cette affaire, comme dans l’histoire de la chute d’Al Capone, d’une stratégie qui consiste à aborder le problème par la bande. Le mafieux Capone a été pris grâce à des contrôles fiscaux alors qu’il était à la tête d’un réseau de crime organisé impossible à démanteler et bénéficiant de nombreuses complicités ; Planned Parenthood est dénoncé pour l’irrespect de la réglementation organisant l’avortement et cela révèle au bout du compte l’horreur de l’ensemble de ses pratiques, tout en permettant d’espérer une condamnation de certaines d’entre elles.

Le rapport souligne qu’il existe quatre filières de récupération des tissus fœtaux, qui posent toutes des problèmes par rapport aux lois fédérales, notamment celles concernant la vente d’organes, la protection des cobayes humains, le droit à la vie privée des patients, le don d’organes et de tissus à des fins de transplantation, thérapie, recherche ou l’éducation ; ainsi que les lois concernant la protection des enfants en fin de grossesse ou nés vivants, et encore celles encadrant le financement public de la recherche sur les tissus fœtaux et des institutions pratiquant des avortements.

Le trafic d’organes par le planning familial est allé de pair avec l’assassinat de fœtus nés vivants :

Parmi ces quatre filières de récupération et de mise en relation entre Planned Parenthood et les utilisateurs de tissus, celle portant sur la fourniture de fœtus avortés près du terme par des cliniques spécialisées a suscité le plus d’inquiétude parmi les enquêteurs. On s’y trouve face « à l’intersection d’avortements tardifs, de la possibilité de naissances vivantes pendant la procédure, et du transfert de tissus ou de cadavres entiers depuis une clinique vers des entités de recherche ».

Parmi les recommandations du rapport visant à mettre un terme à ces pratiques, on notera la suggestion de mettre en place un réseau de don volontaire d’organes issus d’« enfants prématurés et nés sans vie », le prélèvement d’organes sur des fœtus avortés devant faire l’objet d’une interdiction générale pour garantir l’origine « éthique » des tissus. Mais le rapport souligne aussi que la recherche sur les tissus adultes est bien plus pertinente, et que le recours à des organes fœtaux est un pis-aller, choisi parce que ces organes-ci sont plus faciles à obtenir.

Triste signe des temps : le rapport en arrive à recommander que les Instituts nationaux de la santé des Etats-Unis réécrivent leurs directives sur l’utilisation de tissus fœtaux humains pour les aligner sur « les directives sur la recherche animale » qui se préoccupent de minimiser la « souffrance animale »… elles.

Le rapport complet est en ligne ici.

Source : http://reinformation.tv/rapport-trafic-organes-foetus-planned-parenthood-commission-congres-etats-unis-dolhein-64612-2/

 

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