Un réseau international de pédophiles démantelé par Interpol

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Une opération internationale sur le «Darkweb» a permis de sauver 50 enfants et de poursuivre au moins neuf délinquants sexuels des États-Unis, de Thaïlande et d’Australie.

 

Un communiqué de presse publié jeudi par Interpol annonçait que l’«Opération Blackwrist» avait atteint de nouveaux sommets puisque 50 enfants, dont les plus jeunes n’avaient que 15 mois, ont été sauvés d’un réseau de pédophilie sur le «Darkweb». En outre, au moins neuf délinquants sexuels ont été condamnés ou attendent d’être jugés pour leurs crimes présumés d’exploitation sexuelle d’enfants.

L’«opération Blackwrist» a débuté en 2017 après que l’unité d’Interpol chargée des crimes contre les enfants eut été alertée sur du matériel sexuel impliquant l’abus de 11 garçons, tous âgés de moins de 13 ans, lors d’une «surveillance de routine du Darkweb», selon le communiqué. Interpol indique que le contenu a été rendu accessible à au moins 63 000 utilisateurs dans le monde entier par l’intermédiaire d’abonnements d’un site sur le Darkweb qui fonctionnait depuis plusieurs années.

Le site, qui a publié de nouvelles images et vidéos d’abus sexuels sur de jeunes enfants, aurait pris des précautions en ne révélant aucun indice audio ou visuel quant à l’origine du contenu.

Pour mener à bien cette opération, qui porte le nom d’un bracelet régulièrement porté par les agresseurs, Interpol s’est appuyé sur la coopération d’organismes tels que le Département des enquêtes spéciales (DSI) de la Thaïlande, le Homeland Security Investigations (HSI) des États-Unis et la Police fédérale australienne (AFP).

Les premières arrestations ont eu lieu en janvier 2018 après qu’Interpol eut identifié avec succès les premières victimes deux mois auparavant.

Réunion opérationnelle d’Interpol avant les arrestations de Salangam et Tokputza en janvier 2018.
Montri Salangam, l’administrateur principal du site sur le darkweb, a été arrêté en Thaïlande et identifié comme l’homme qui maltraite les 11 garçons dans les vidéos qui ont déclenché le lancement de l’opération Blackwrist. Selon Interpol, Salangam a attiré des garçons, dont son propre neveu, chez lui en leur promettant «des repas, un accès à Internet et des matchs de football».
Le pédocriminel Montri Salangam ( au centre) en garde à vue après son arrestation en janvier 2018.

 

Simultanément, Ruecha Tokputza, un autre administrateur du site, a été arrêté en Australie.

Lors des deux arrestations, les agents ont également découvert des milliers d’images mettant en scène les deux administrateurs comme principaux agresseurs. La procédure judiciaire en Australie-Méridionale a révélé plus tard que la plus jeune victime du duo n’avait que 15 mois

Les agents recueillent des preuves sous forme d’appareils et d’autres pièces à conviction au domicile de Salangam, en Thaïlande.

 

En juin 2018, Salangam a été condamné à 146 ans de prison pour viol d’enfants, traite d’êtres humains et possession et distribution de matériel pédopornographique, selon Channel News Asia. La peine serait ensuite réduite à 50 ans, mais Salangam est également tenue de payer 500 000 baht (15 600 dollars) à cinq victimes.

Un complice, identifié comme enseignant d’école maternelle ayant des liens étroits avec Tokputza, a été condamné par un tribunal thaïlandais à 36 ans de prison après avoir été reconnu coupable des mêmes accusations que Salangam.

Le communiqué d’Interpol indique qu’un tribunal australien a infligé à Tokputza «la peine la plus longue jamais prononcée en Australie pour des infractions sexuelles impliquant des enfants» le 17 mai 2019 : 40 ans et trois mois.

«Vous êtes le pire cauchemar d’un enfant, vous êtes l’horreur de tous les parents, vous êtes une menace pour la communauté», a déclaré le juge Liesl Chapman à Tokputza à Adelaide.

Bien que la publication ne donne pas d’autres détails sur les personnes arrêtées, Interpol a clairement indiqué que plusieurs autres auteurs présumés ont été capturés aux États-Unis, en Thaïlande et en Australie à la suite d’enquêtes en cours.

En outre, Interpol indique que la police de «près de 60 pays» examine actuellement les renvois en provenance de Nouvelle-Zélande et s’attend à ce que davantage de délinquants et de violeurs soient traduits en justice.

«Chaque image d’abus pédosexuel est la preuve d’un crime et INTERPOL apportera toujours son plein appui aux agents sur le terrain pour aider à identifier et à secourir les victimes dans le monde entier», a déclaré le Secrétaire Général d’Interpol, Jürgen Stock, dans cette publication.

Source : https://sputniknews.com/asia/201905231075280667-interpol-rescues-children-darkweb-ring/

Traduction : ExoPortail


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1 Commentaire

  1. Bonsoir Jonathan, toutes et tous qui lisez ces articles qui donnent du baume au coeur,

    Ces gens méritent LA médaille.

    Je pense à eux, qui pendant leur enquêtes, doivent vivre cela durant un temps certain, afin de réunir les preuves et attraper les gros bonnets. Les mettre sous les barreaux avec suffisamment de preuves afin qu’ils y restent longtemps et si possible qu’ils ne ressortent jamais.

    La justice divine est en marche à travers le monde entier et ce n’est que du bonheur.

    Merci.

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