La «vérification des faits» sur Facebook est aussi faite par des groupes financés par Soros et le Congrès américain

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Dans sa croisade contre les «fausses nouvelles», Facebook s’est engagé à lutter pour l’impartialité. Cependant, lorsqu’il s’agit de vérifier les faits, il semble s’appuyer sur des sources, qui ont des liens avec le gouvernement américain, et sur des personnalités politiques de renommés bien connues

Depuis plus de deux ans, le géant des médias sociaux cherche à convaincre le public qu’il fait de son mieux pour prendre position contre la désinformation malveillante diffusée par son réseau et présente toute une série d’instruments visant à révéler et à contrer les faux récits.

Il semble cependant que Facebook s’appuie fortement sur les décisions prises par certains tiers dans sa politique «anti-désinformation».

Les observations des personnes chargées de vérifier les faits – ainsi que certains commentaires des utilisateurs – semblent être la principale source sur laquelle Facebook s’appuie lorsqu’il dit qu’un message est «faux».

Une solution universelle ? :

Facebook s’enorgueillit que tous les «partenaires» avec lesquels elle coopère ont été «certifiés» par ce qu’elle appelle «l’International Fact-Checking Network» (IFCN), un réseau non partisan.

Cependant, le choix par le réseau social de personnes en qui on peut avoir confiance et qui ont le pouvoir de décider ce qui est vrai ou faux soulève des questions.

Ce «réseau international» apparemment impressionnant mentionné sur Facebook est un projet de l’école privée de journalisme de Floride – le Poynter Institute for Media Studies.

Le projet, que Facebook utilise apparemment comme seul instrument pour trouver des «partenaires» dignes de confiance, semble être bien plus qu’une initiative désintéressée visant à aider les gens à naviguer dans des informations douteuses.

L’IFCN a été lancé en 2015 à la suite d’un généreux don de 300 000 $ que l’Institut Poynter a reçu de deux sources. L’une d’entre elles est le National Endowment for Democracy (NED) – une organisation «soft-power», qui est financée principalement par des allocations annuelles du Congrès américain. Une autre est l’Omidyar Network – une fondation dirigée par le fondateur d’eBay, le milliardaire «progressiste» Pierre Omidyar, qui se décrit lui-même comme « progressiste ».

Bien qu’il n’ait apparemment pas encore acquis autant de gloire – ou d’infamie dans ce domaine – que George Soros, un autre milliardaire américain et grand fouineur politique, Omidyar s’est aussi récemment montré comme un mécène majeur dans les opérations de changement de régime. Dès 2014, les médias américains ont rapporté qu’Omidyar soutenait des groupes antigouvernementaux en Ukraine qui s’opposaient au président de l’époque, Viktor Ianoukovitch, qui a été chassé pendant Maidan.

Un rapport de Forbes suggérait également que le milliardaire était l’un des principaux bailleurs de fonds de la chaîne Hromadske TV, basée à Kiev, qui avait des opinions anti-russes tout en soutenant le violent coup d’Etat de 2014. Plus récemment, un groupe de journalistes a révélé qu’Omidyar finance un large éventail de médias par le biais de fondations, d’organisations à but non lucratif et d’autres découpages qui, en fait, font la promotion du programme interventionniste libéral.

Deux ans après le lancement de l’IFCN, Omidyar s’est notamment associé à un autre «interventionniste libéral» – George Soros – pour canaliser quelque 1,3 million de dollars dans le projet afin de soutenir son développement.

L’Institut Poynter lui-même compte également le Réseau Omidyar ainsi que le Fonds pour la démocratie – une autre fondation liée au fondateur d’eBay – sur sa liste des principaux donateurs, aux côtés de la «Open Society Foundations» (OSF) gérées par Soros et le NED.

 

Les pourvoyeurs de «vérité ultime» :

La liste des contrôleurs «certifiés» fournie par l’IFCN est certainement impressionnante. Il comprend des agences de presse internationales comme Associated Press et l’Agence France Presse (AFP), qui figurent sur la liste avec ses succursales dans une douzaine et demi de pays. Au total, le «réseau» décrit 66 organisations comme «signataires vérifiés» du «code de principes» qu’il a lui-même élaboré.

Toutefois, la question de l’impartialité demeure clairement. Au moins certaines des organisations répertoriées comme fournisseurs fiables de la vérité ultime et qualifiées de «partenaires» par Facebook reçoivent en fait un financement substantiel de la part de Soros et d’Omidyar – ou même directement des gouvernements occidentaux.

L’une de ces organisations, PolitiFact, bénéficie même de ce qu’elle appelle le «soutien administratif» de l’Institut Poynter, tout en recevant un financement important de Facebook lui-même. L’enquêteur basé aux États-Unis a également recueilli des dons réguliers du Fonds Omidyar pour la démocratie depuis au moins 2013, qui se sont élevés entre 125 000 $ et 250 000 $.

De l’autre côté de l’Atlantique, l’organisme caritatif britannique Full Fact liste l’Omidyar Network and Open Society Foundations parmi ses cinq principaux donateurs. Et aux Philippines, Omidyar soutient «The Rappler», un site d’information qui a également fait son chemin sur la liste des vérificateurs de l’IFCN en s’opposant au président Rodrigo Duterte.

Ensemble, le Luminate Group d’Omidyar et l’OSF de Soros ont également fourni un quart du financement qu’un organisme sud-africain de vérification des faits,«Africa Check», a reçu en 2018. Pendant ce temps, une autre organisation basée en Turquie et appelée Teyit obtenait ses fonds directement des gouvernements occidentaux sous la forme d’un «soutien financier» fourni par l’ambassade britannique à Ankara ainsi que par l’European Endowment for Democracy – une fondation financée directement par la plupart des États de l’UE, la Suisse et la Norvège.

Certaines des organisations figurant sur la liste parviennent également à recueillir des dons auprès des gouvernements occidentaux et des «interventionnistes libéraux». Le groupe colombien «La Silla Vacia», par exemple, a reçu 14,5 % de son financement de Soros, 9,5 % de l’ambassade britannique et 4 % du NED.

Il semble, après tout, que les accusations de «partialité» dont Facebook s’est tant plaint en 2018 ne soient pas aussi infondées que le géant des médias sociaux voudrait le voir apparaître…

À l’époque, Tessa Lyons, chef de projet sur Facebook, demandait rhétoriquement s’il était possible d’avoir un ensemble d’outils de vérification des faits qui sont largement reconnus comme des méthodes objectives dans notre monde moderne. C’est une très bonne question que Facebook devrait peut-être se poser à nouveau…

 

 

(Ajout d’une digression vis à vis de Soros qui vient de sortir mais non sans intérêts)

Brexit : cette mystérieuse réunion entre Soros, Blair et Moscovici qui embarrasse l’UE :

 

Interrogée par le site EUobserver au sujet d’une discussion entre George Soros, Tony Blair et Pierre Moscovici lors du dernier forum de Davos, la Commission européenne en aurait caché le contenu, afin de protéger un «processus décisionnel».

Selon le site d’information EUobserver, spécialisé dans les actualités de l’Union européenne (UE), la Commission européenne aurait volontairement occulté, en partie, le contenu d’une rencontre ayant eu lieu lors du 49e Forum économique mondial de Davos entre le milliardaire George Soros, l’ancien Premier ministre britannique Tony Blair et le commissaire européen Pierre Moscovici. Les trois protagonistes se seraient rencontrés au sujet d’«un second référendum sur le Brexit».

Après avoir demandé, fin janvier 2019, l’accès au contenu de cette discussion, le site EUobserver explique en effet s’être heurté à un refus partiel de la Commission européenne, celle-ci ayant répondu par courriel deux mois et demi plus tard. Citant dans un tweet la réponse de l’exécutif européen, le site d’information a ainsi écrit le 25 avril : «La nécessité de protéger le processus de décision de l’UE est plus importante que tout intérêt public, dans ce qui a été discuté à propos du Brexit.»

De fait, dans sa réponse adressée à EUobserver, la Commission européenne s’est opposée au fait de divulguer «certaines parties d’un document [qui] pourraient affaiblir le processus décisionnel de l’institution». Les trois hommes en question n’ont jamais caché leur position quant au choix des citoyens britanniques de quitter l’UE, allant même parfois jusqu’à jouer un rôle particulièrement actif dans la campagne anti-Brexit, qui persiste malgré le référendum de juin 2016.

Source : https://francais.rt.com/international/61529-brexit-mysterieuse-reunion-entre-soros-blair-et-moscovici-qui-embarrasse-union-europeenne et https://www.rt.com/news/457713-facebook-fact-checkers-soros-funding/

Traduction : ExoPortail


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