La Russie détient des «preuves irréfutables» de la mise en scène de l’attaque chimique de la Ghouta (Maj preuves)

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Sergueï Lavrov
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a accusé les services spéciaux d’un Etat «en première ligne dans la campagne russophobe» d’être impliqués dans la mise en scène de l’attaque chimique présumée dans la Ghouta.
«Nous avons des preuves irréfutables qu’il s’agissait d’une autre mise en scène, et que les services spéciaux d’un Etat qui est en première ligne de la campagne russophobe ont participé à la mise en scène», a déclaré Sergueï Lavrov lors d’une conférence de presse avec son homologue hollandais Stef Blok, le 13 avril.

Le chef de la diplomatie russe a ainsi adressé un message fort aux occidentaux, qui envisagent depuis plusieurs jours de «riposter» à l’attaque chimique présumée dans la Ghouta, qu’ils attribuent au gouvernement syrien. Des menaces et ultimatums qui créent une atmosphère «très alarmante» autour de la Syrie, selon Sergueï Lavrov, qui a réitéré que les canaux de communication avec les Etats-Unis étaient actifs.

«Dieu nous garde d’une nouvelle aventure à la libyenne», a en outre lancé le diplomate en référence aux conséquences désastreuses de l’intervention occidentale dans la Libye de Mouammar Kadhafi. Le ministre des Affaires étrangères russe a d’ailleurs noté que la plus petite erreur de calcul en Syrie pourrait mener à une nouvelle vague de migrants, comme se fut le cas après la guerre en Libye.

Si la France se place en première ligne aux côtés des Etats-unis en faveur d’une intervention en Syrie, de nombreux autres pays, même occidentaux, ont fait part de leurs réserves. Tiraillée entre son soutien indéfectible à Washington et la pression que lui mettent ses députés, le Premier ministre britannique Theresa May souhaiterait disposer de davantage de preuves de la culpabilité de Bachar el-Assad avant de s’engager. L’Allemagne d’Angela Merkel a de son côté dors-et-déjà annoncé qu’elle ne participerait pas à une opération militaire, tout comme le Canada et l’Italie.

Ajouts : Vers une accalmie suite à ces déclarations ?

Sur fond de tensions en Syrie, Macron et Poutine s’entretiennent au téléphone :

 

Dans une conversation téléphonique, Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont discuté de la situation en Syrie, a déclaré le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov.

Lors d’un entretien téléphonique avec son homologue français, Vladimir Poutine a souligné la nécessité d’une enquête «approfondie et impartiale» sur les déclarations concernant une attaque chimique présumée en Syrie, a annoncé ce vendredi le service de presse du Kremlin.

«L’échange d’opinion en rapport avec la situation actuelle en Syrie, qui s’est détériorée après les affirmations sur une utilisation prétendue d’armes chimiques dans la ville de Douma, se poursuit. Vladimir Poutine a mis l’accent sur la nécessité d’une enquête approfondie et impartiale et qu’il est souhaitable d’éviter de formuler des allégations non fondées à l’égard de quelqu’un, avant qu’elle [enquête, ndlr] ne soit terminée», relate le Kremlin.

De plus, le Président russe a souligné dans la conversation qu’«il était essentiel d’éviter des démarches irréfléchies et dangereuses qui pourraient violer la Charte des Nations Unies et auraient des conséquences imprévisibles».

Vladimir Poutine et Emmanuel Macron ont aussi évoqué des possibilités concrètes d’une collaboration entre Moscou et Paris visant à apporter assistance à l’OIAC dans son travail en Syrie.

«Les chefs d’État ont demandé aux ministres de la Défense et des Affaires étrangères d’être en contact pour calmer la situation actuelle», a également indiqué le service de presse du Kremlin.

Au cours des derniers jours, la situation en Syrie s’est sérieusement tendue. Selon les pays occidentaux, une attaque chimique présumée a eu lieu le 7 avril dans la ville de Douma, près de la capitale syrienne. La Russie a démenti les informations concernant une bombe au chlore qui aurait été larguée par les forces gouvernementales syriennes. Les militaires russes ont qualifié de fausses les photos de victimes de la prétendue attaque chimique à Douma publiées par les «Casques blancs» sur les réseaux sociaux. Moscou estime que l’objectif de ces «intox» est de protéger les terroristes et de justifier d’éventuelles actions extérieures.

Damas a qualifié les accusations contre l’armée syrienne liées aux armes chimiques de peu convaincantes. La partie syrienne a plus d’une fois souligné que tout son arsenal chimique avait été évacué du pays en 2014 sous le contrôle de l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC).

Mise à Jour à 20h00 :

Moscou fournit les preuves de la mise en scène de l’attaque présumée à Douma (vidéo) :

Des médecins syriens de l’hôpital de Douma, présents lors de l’attaque chimique présumée du 7 avril 2018, capture d’écran RT France

Le ministère russe de la Défense a présenté, lors d’un briefing, les preuves attestant que l’attaque présumée dans la ville syrienne de Douma avait été mise en scène.

Le ministère russe de la Défense a réussi à retrouver les participants au tournage de la vidéo de l’attaque chimique présumée dans la ville syrienne de Douma et à recueillir leurs témoignages, a déclaré Igor Konachenkov, porte-parole du ministère russe de la Défense.

Selon lui, il s’agit de deux médecins qui travaillent dans un hôpital local, aux urgences. Igor Konachenkov a en outre fait savoir que la vidéo de l’attaque chimique présumée à Douma avait été filmée dans un hôpital local.

D’après les dires du porte-parole de la Défense russe, les «victimes» de l’attaque présumée à Douma n’avaient pas de traces de l’attaque par produits chimiques toxiques. Ils ont confié au ministère russe de la Défense comment s’est fait le tournage de cette vidéo.

«Nous avons réussi à trouver les participants du tournage de cette vidéo et à les interroger. Aujourd’hui nous présentons l’interview de ces personnes. Les habitants de Douma ont raconté en détail comment s’est faite la mise en place du tournage et à quels épisodes ils ont eux-mêmes participé.»

Halil Ajij, étudiant en médecin qui travaille à l’hôpital central de Douma, aux urgences, a confié que, lorsque le 8 avril un immeuble a été bombardé en ville et un incendie s’est déclaré à l’intérieur du bâtiment, ils ont apporté les premiers soins. C’est alors qu’un homme que Halil Ajij ne connaissait pas, s’est présenté et a dit qu’il s’agissait d’une «attaque avec des substances toxiques»:

«On a eu peur, des proches des blessés se sont mis à se verser de l’eau les uns sur les autres. Ceux qui n’avaient pas de formation médicale ont commencé à vaporiser dans la bouche des enfants un remède contre l’asthme. Nous n’avons vu aucun patient présentant des symptômes d’intoxication par des substances chimiques

«On était filmé et il y a eu un homme qui est venu et qui s’est mis à crier que c’était une attaque chimique. Cet homme, étranger au service, disait que les gens avaient été victimes d’armes chimiques. Les gens ont eu peur et ont commencé à se verser de l’eau les uns sur les autres, à se faire des inhalations», a confié un autre participant à la mise en scène de l’attaque présumée.

Le briefing du porte-parole de la Défense, Igor Konachenkov :

Article construit par ExoPortail avec les trois sources suivantes : https://francais.rt.com/international/49727-moscou-detient-preuves-irrefutables-que-attaque-chimique-ghouta-mise-en-scene et https://fr.sputniknews.com/international/201804131035932660-macron-poutine/ et https://fr.sputniknews.com/international/201804131035935022-moscou-attaque-presumee-douma/


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