État policier : Les USA collectent et stockent dorénavant l’ADN de ses citoyens

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Dna structure

En introduction, voici une citation : 

«Au fur et à mesure que de plus en plus de données circulent de votre corps et de votre cerveau vers les machines intelligentes via les capteurs biométriques, il deviendra facile pour les entreprises et les agences gouvernementales de vous connaître, de vous manipuler et de prendre des décisions à votre place….
Si nous voulons empêcher une petite élite de monopoliser de tels pouvoirs divins, et si nous voulons empêcher l’humanité de se diviser en castes biologiques, la question clé est : qui possède les données ? Les données sur mon ADN, mon cerveau et ma vie appartiennent-elles à moi, au gouvernement, à une entreprise ou au collectif humain ?» – Professeur Yuval Noah Harari

 

Le gouvernement – aidé par le Congrès (qui a adopté une loi permettant à la police de recueillir et de tester l’ADN immédiatement après les arrestations), le président Trump (qui a signé la loi sur l’ADN ), les tribunaux (qui ont statué que la police peut systématiquement prélever des échantillons d’ADN de personnes arrêtées mais non encore reconnues coupables d’un crime) et les services de police locaux (qui sont impatients d’acquérir ce nouveau gadget de lutte contre le crime) s’engagent dans une campagne diabolique pour créer un pays de suspects reposant sur une vaste base de données génétiques nationale.

Comme le rapporte le New York Times :

«L’avenir de la science-fiction, dans lequel la police peut rapidement identifier les voleurs et les meurtriers à partir des cannettes de soda et des mégots de cigarettes jetés, est arrivé. En 2017, le président Trump a promulgué la Rapid DNA Act, qui, à compter de cette année 2019, permettra aux commissariats de police agréés de plusieurs États de connecter leurs machines à ADN à Codis (Combined DNA Index System), la base nationale de données génétiques. La prise d’empreintes génétiques va devenir aussi banale qu’une habitude.»

Appelées «boîtes magiques», ces machines à ADN-portables, de la taille d’une imprimante de bureau, très peu réglementées, loin d’être infaillibles et si rapides qu’elles peuvent produire des profils génétiques en moins de deux heures – permettent aux policiers de partir en expédition à la recherche de tout indice d’inconduite possible à l’aide des échantillons génétiques.

«boîtes magiques», machines à ADN-portables produisant des profils génétiques en moins de deux heures

La journaliste Heather Murphy explique :

«Au fur et à mesure que les services de police enrichissent leurs bases de données génétiques locales, ils recueillent de l’ADN non seulement auprès de personnes accusées de crimes graves, mais aussi, de plus en plus, auprès de personnes qui sont simplement considérées comme suspectes, en reliant en permanence leur identité génétique aux bases de données criminelles.»

Une belle manifestation d’état policier.

Tous les films de science-fiction que nous avons vus convergent soudainement vers ce moment présent dans une dangereuse décadence entre la science, la technologie et un gouvernement qui veut tout voir, tout savoir et tout pouvoir.

En accédant à votre ADN, le gouvernement saura bientôt tout ce qu’il ne sait pas déjà sur vous : votre dossier familial, votre ascendance, à quoi vous ressemblez, vos antécédents médicaux, votre tendance à suivre vos ordres ou à tracer votre propre voie, etc.

Ces technologies ne sont ni infaillibles, ni à l’abri de la falsification, du piratage ou de la partialité des utilisateurs. Néanmoins, elles sont devenues un outil pratique entre les mains des agents du gouvernement pour rendre nulles et non avenues les exigences de la Constitution en matière de protection de la vie privée et ses interdictions de perquisition et de saisie déraisonnables.

L’acquisition et l’utilisation discutables de l’ADN par le gouvernement pour identifier des individus et «résoudre» des crimes ont fait l’objet d’une attention particulière ces dernières années.

C’est ce que la police aime appeler une «empreinte moderne».

Cependant, contrairement à une empreinte digitale, une empreinte ADN révèle tout sur «qui nous sommes, d’où nous venons et qui nous serons».

Avec un outil aussi puissant à leur disposition, la collecte d’ADN par le gouvernement est devenue une pente glissante vers l’intrusion gouvernementale.

Les 50 États tiennent maintenant leurs propres bases de données génétiques, bien que les protocoles de collecte diffèrent d’un État à l’autre. De plus en plus, de nombreuses données provenant de banques de données locales sont téléchargées dans CODIS (Combined DNA Index System), l’énorme base de données génétiques du FBI, qui est devenue de facto un moyen d’identifier et de suivre les Américains de leur naissance à leur mort.

Même les hôpitaux sont entrés dans le jeu en prenant et en conservant l’ADN des nouveau-nés, souvent à l’insu et sans le consentement de leurs parents. Cela fait partie du dépistage génétique obligatoire des nouveau-nés par le gouvernement. Cependant, dans de nombreux États, l’ADN est conservé indéfiniment.

Bien qu’une grande partie du débat public, des efforts législatifs et des contestations judiciaires des dernières années se soient concentrés sur les protocoles entourant le moment où la police peut légalement prélever l’ADN d’un suspect (avec ou sans mandat de perquisition et que ce soit à l’arrestation ou à la condamnation), la question de savoir comment traiter l’ADN a largement dérapé et n’a suscité ni discussion ni opposition.

Pourtant, comme le fait remarquer la scientifique Leslie A. Pray :

Nous perdons tous de l’ADN, laissant des traces de notre identité pratiquement partout où nous allons. Les médecins légistes utilisent l’ADN laissé sur les mégots de cigarettes, les téléphones, les poignées, les claviers, les tasses et de nombreux autres objets, sans parler du contenu génétique trouvé dans les gouttes de liquide corporel, comme le sang et le sperme.

En fait, les ordures que vous laissez sur le trottoir sont une mine d’or potentielle de ce type de matériaux. L’ensemble de cet ADN soi-disant abandonné, est mis gratuitement à la disposition des enquêteurs de la police locale dans l’espoir d’élucider des affaires non résolubles.

Cela signifie que si vous avez le malheur de laisser des traces d’ADN partout où un crime a été commis, vous avez déjà un fichier quelque part dans une base de données fédérale ou d’État, même s’il s’agit d’un fichier sans nom.

Il est temps de refuser cette nouvelle atteinte à notre souveraineté individuelle.

 

Source : http://humansarefree.com/2019/01/uncle-sam-wants-your-dna-fbis.htmlhttps://www.congress.gov/bill/115th-congress/house-bill/510/all-info / https://www.nytimes.com/2019/01/21/science/dna-crime-gene-technology.html

Traduction : ExoPortail


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