Emmanuel Macron reçoit un criminel de guerre à l’Elysée

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( Note ExoPortail : j’ai coupé au bon passage mais si cela ne marche pas bien la séquence est à 5min )

Hashim Thaci

Accusé de graves exactions contre des prisonniers serbes et roms, Hashim Thaçi est menacé par la création d’un nouveau tribunal international à La Haye, chargé des crimes commis par la guérilla albanaise dans cette ancienne province serbe.

À peine élu, le président du Kosovo risque d’être inculpé. Désigné le 26 février par les parlementaires kosovars, Hashim Thaçi, 47 ans, est directement visé par l’établissement cette année du nouveau tribunal spécial de La Haye (Pays-Bas), chargé des crimes commis par la guérilla albanaise au Kosovo, dont il fut l’un des commandants, sous le nom de guerre «serpent».

En 1998, le Kosovo, province de la Serbie, est le théâtre d’un conflit opposant les forces du gouvernement de Belgrade, et l’Armée de libération du Kosovo (UCK). Ce mouvement séparatiste réclame l’indépendance de la province, majoritairement peuplée d’Albanais. En 1999, l’Otan intervient à la faveur de l’UCK, et chasse les troupes serbes du Kosovo. La province devient gouvernée à la fois par les anciens leaders de la guérilla albanaise et par l’administration de la mission de l’Onu au Kosovo (Minuk).

En 2008, le gouvernement kosovar proclame l’indépendance de la province. Hashim Thaçi devient premier ministre, puis ministre des affaires étrangères du Kosovo. Des forces de l’Otan demeurent cependant au Kosovo pour protéger les villages et monastères serbes des nationalistes albanais.

La Serbie a toujours refusé de reconnaître l’indépendance du Kosovo, qu’elle considère comme son berceau historique. La Russie, la Chine et l’Inde font de même. Au sein de l’Union européenne, l’Espagne, la Slovaquie, la Roumanie et la Grèce, par crainte d’encourager les tensions séparatistes sur leur sol, soutiennent également la Serbie.

Le «rapport Marty» sur les atrocités :

Le président Hashim Thaçi, qui doit prendre ses fonctions en avril, a été mis en cause fin 2010 dans un rapport du Conseil de l’Europe, rédigé par le parlementaire suisse Dick Marty. Ce dernier estime qu’il a dirigé un trafic d’organes prélevés sur quelque 500 Serbes et Roms, faits prisonniers par la guérilla albanaise. Selon les témoignages recueillis par la mission Dick Marty, les captifs étaient conduits en Albanie voisine, exécutés, et leurs organes étaient vendus à des cliniques étrangères. Le rapport évoquait également des exécutions sommaires et des enlèvements touchant les opposants politiques d’Hashim Thaçi.

D’autres accusations ont été formulées à l’encontre de l’ancien homme fort de la guérilla albanaise. Fin 2010, l’ancien chef de police de la Minuk, le capitaine canadien Stu Kellock, affirme dans une interview à la télévision nationale serbe que des rumeurs circulaient sur Hashim Thaçi, mais qu’il disposait à l’époque de l’impunité. «Il était parfaitement clair que Thaçi avait été choisi et qu’il ne serait jamais mis en accusation pour ses activités criminelles. Pourtant, il avait une influence directe sur la collecte des impôts, le trafic de drogue, de femmes, d’armes et la contrebande en tout genre», expliquait-il.

En 2013, un ancien membre des Services de renseignements du Kosovo, Nazim Bllaca, a été condamné à quatre ans de prison, après avoir avoué l’assassinat de nombreux opposants, pour le compte du Parti démocratique du Kosovo, la formation de Hashim Thaçi.

Bernard Kouchner à la barre?

Interrogé par l’Agence France-Presse, le nouveau président du Kosovo a déclaré n’avoir «rien à cacher». Il a ajouté que «la lutte du Kosovo et de l’UCK était un combat juste et propre. Personne ne peut réécrire l’histoire», se défend-il, affirmant qu’il allait pleinement coopérer avec le tribunal.

La procédure risque d’être complexe, compte tenu des nombreuses intimidations exercées sur des témoins lors de précédents procès de membres de l’UCK. Le procureur américain Clint Williamson a toutefois affirmé que l’enquête avait débouché sur «des preuves convaincantes» qui nécessitaient l’inculpation des anciens commandants de la guérilla albanaise.

Une telle procédure risque également de solliciter le témoignage de Bernard Kouchner. En tant que chef de la mission des Nations Unies de 1999 à 2001, il est régulièrement accusé d’avoir fermé les yeux sur les exactions commises par l’UCK. «Je ne peux pas affirmer que Kouchner connaissait le trafic d’organe, mais il est impossible qu’il n’ait pas eu d’informations sur le crime organisé au Kosovo. Le commissaire de police l’informait régulièrement, et les médias lui posaient de nombreuses questions à ce sujet», avait affirmé l’ancien commandant de la police de la Minuk, Stu Kellock.

Bernard Kouchner a toujours nié avoir assuré l’impunité aux dirigeants de la guérilla albanaise. Interrogé par un journaliste serbe en mars 2010, lors d’une visite au Kosovo comme ministre des Affaires étrangères français, il avait répondu: «Est-ce que j’ai une tête à vendre des organes? (…) Les gens qui disent ça sont des salauds et des assassins».

Article construit par Exoportail avec diverses sources dont cet article du figaro


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