Des substances toxiques détectées dans (presque toutes) les couches bébé

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C’est l’une des conclusions d’une étude du magazine 60 millions de consommateurs : sur les 12 marques étudiées, seules deux n’en contiennent pas. Le magazine appelle les industriels à plus de transparence.

Après les tampons hygiéniques, c’est au tour des couches pour bébé de faire l’objet de révélations accablantes de la part de 60 Millions de consommateurs. Le magazine a passé à la loupe la composition de 12 marques de couches pour bébé. Les tests mettent en évidence la présence de résidus «potentiellement toxiques» dans 10 des 12 produits analysés.

Selon les auteurs de l’enquête, les langes qui protègent les fesses des nourrissons contiennent des résidus de pesticides, comme le glyphosate (le principe actif du célèbre herbicide Roundup), des dioxines, des hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP) et des traces de composés organiques volatils. Le glyphosate, une substance active des herbicides, a récemment été classée «cancérogène probable pour l’homme» par le Centre international de recherche sur le cancer (Circ). «La présence de substances à caractère toxique dans ces produits est inacceptable!», tempête le mensuel. Même si ce dernier reconnait que «le risque sanitaire reste à déterminer».

Ces substances sont détectées dans des modèles écologiques, comme «Carrefour Baby Eco Planet», ou conventionnels, comme «Pampers Baby Dry», les deux produits qui affichent les plus mauvais résultats. «Pour l’instant, nous n’avons pas connaissance de la totalité des résultats de l’étude (..) Avant d’apporter des éléments de réponses, nous souhaitons donc connaître cette étude», indique une porte-parole de Carrefour. Le distributeur ajoute qu’il «respecte scrupuleusement la réglementation en vigueur». Même position de la part de Pampers.

A l’inverse, les marques écologiques «Love & Green» et celle de Leclerc «Mots d’enfants», sont les seules à ne pas contenir de substance toxique. Preuve que c’est possible, estime 60 millions de consommateurs. D’autant que ces deux produits ne figurent pas parmi les plus onéreux. A 20 centimes l’unité, les couches «Mots d’enfants» figurent même parmi les moins chères du marché. «Nous utilisons des matières naturelles, au maximum… c’est notre combat! indique Céline Augusto, cofondatrice de Love & Green. «Nos couches sont composées de 40% à 50% de cellulose et nous utilisons des bioplastiques, des matières bien souvent délaissées par les autres marques au profit de plastiques, pétrolum et…matériaux moins onéreux», ajoute-t-elle.

Des composants cancérogènes

60 Millions de consommateurs dénonce en effet l’opacité des industriels. «Chez Pampers, leader incontesté du secteur, on se contente d’inscrire sur les paquets que les couches sont «douces comme de la soie»», souligne le magazine. Or les couches jetables conventionnelles sont conçues avec de la cellulose, une fibre issue du bois, et différentes matières plastiques. Le plastique c’est justement ce qui donne la douceur comparable «à la soie» évoquée par Pampers mais rien n’est très explicite sur la composition de ces produits.

Toutefois ce manque de transparence n’est pas illégal. Contrairement aux produits cosmétiques par exemple, la réglementation ne contraint pas les fabricants de couche à détailler la composition de leurs produits.

60 Millions de consommateurs n’est pas le premier à épingler la composition des couches pour bébés. En octobre dernier, au cours d’un contrôle qualité réalisé par un laboratoire indépendant, à la demande du fabricant de couches Love and Green, l’analyse de la composition des couches Pampers avait révélé la présence de HAP (hydrocarbures aromatiques polycycliques), des dérivés du pétrole classés cancérogènes par l’Union européenne.

Le magazine édité par l’Institut national de la consommation (INC) estime ainsi qu’il est nécessaire d’instaurer une réglementation spécifique et des contrôles plus stricts afin d’assurer la sécurité des nourrissons et la bonne information des consommateurs sur la composition des produits. «L’étiquetage des matières premières et des différents ingrédients doit être obligatoire sur les couches», recommande 60 millions de consommateurs.

Contacté par Le Figaro, le cabinet de Martine Pinville, secrétaire d’Etat chargée du Commerce et de la Consommation, indique faire «preuve de vigilance» sur ce sujet. «Pour définir les niveaux acceptables en traces de produits chimiques dans les couches, il est nécessaire de s’appuyer sur une analyse de risque dédiée», indique-t-il dans un communiqué transmis au Figaro. «A cette fin, Martine Pinville a saisi l’Anses [Agence nationale chargée de la sécurité sanitaire] de cette problématique, l’année dernière». La Secrétaire d’Etat a également demandé que «des analyses complémentaires sur des produits prélevés soient réalisées». Et d’ajouter qu’il n’existe aucune réglementation technique.

Source : http://www.lefigaro.fr/conso/2017/01/24/20010-20170124ARTFIG00014-des-substances-toxiques-detectees-dans-presque-toutes-les-couches-bebe.php?utm_campaign=Echobox&utm_medium=Social&utm_source=Facebook#link_time=1485242093

2 Commentaires

  1. c est bien des actes fait en toute conscience ,c est bien des chimistes , des diplôme en tout genre qui confectionnent tout ça .. ils veulent notre peau y a pas d autres mots …Chez Pampers, leader incontesté du secteur, on se contente d’inscrire sur les paquets que les couches sont «douces comme de la soie»», souligne le magazine. Or les couches jetables conventionnelles sont conçues avec de la cellulose, une fibre issue du bois, et différentes matières plastiques. Le plastique c’est justement ce qui donne la douceur comparable «à la soie» évoquée par Pampers mais rien n’est très explicite sur la composition de ces produits

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