Décryptage : Les non vaccinés futurs «citoyens de seconde zone»? Un nouveau projet de loi déposé par Jean Castex fait polémique

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Déposée à l’Assemblée par Jean Castex, une disposition de la loi visant à pérenniser les mesures d’urgence sanitaire fait craindre à ses détracteurs l’assimilation des non vaccinés à des «citoyens de seconde zone».

 

Le gouvernement entend faire passer un nouveau projet de loi enregistré le 21 décembre 2020 à l’Assemblée nationale et destiné à instaurer un «régime pérenne de gestion des urgences sanitaires».

«Le Premier ministre peut, le cas échéant […] subordonner les déplacements des personnes, leur accès aux moyens de transports ou à certains lieux, ainsi que l’exercice de certaines activités à la présentation des résultats d’un test de dépistage établissant que la personne n’est pas affectée ou contaminée, au suivi d’un traitement préventif, y compris à l’administration d’un vaccin, ou d’un traitement curatif», lit-on notamment dans le texte présenté par le Premier ministre.

Sitôt révélée, la mesure proposée n’a pas manqué de faire bondir certains détracteurs de l’action du gouvernement qui craignent l’instauration de «citoyens de seconde zone» ne jouissant pas des mêmes droits que leurs concitoyens vaccinés.


«C’est clairement dictatorial et totalitaire», s’est indigné l’ancien frontiste devenu président du parti souverainiste Les Patriotes Florian Philippot. «[Le Premier ministre] pourra faire de vous un citoyen de seconde zone si vous refusez le vaccin !», a-t-il par ailleurs écrit dans une série de tweets ayant particulièrement fait réagir.

Même indignation pour son ancienne camarade Marion Maréchal. L’ancienne députée FN s’est indignée que les «non vaccinés» puissent supposément devenir des «citoyens de seconde zone».

 

«OBLIGATION de se faire vacciner si on veut pouvoir bénéficier des ses libertés… et bien nous y sommes demain», s’est indigné dans la même veine le magistrat Charles Prats sur Twitter, citant le même passage polémique du texte.

«Vers un état d’urgence permanent et un certificat de circulation», a déclaré pour sa part l’éditorialiste Alexis Poulin. «Jamais ils ne cessent d’attaquer nos libertés !», a-t-il écrit sur le réseau social.

 

«Je veux être clair je ne rendrai pas la vaccination obligatoire», avait déclaré Emmanuel Macron le 24 novembre lors d’une allocution télévisée annonçant un calendrier de fin du deuxième confinement. Le président était très attendu sur cette question alors qu’un sondage montrait que la moitié des Français seulement étaient prêts à se faire vacciner contre le Covid-19.

«Je ne crois pas à la vaccination obligatoire pour ce vaccin. Parce que d’abord il faut être toujours très honnête et très transparent : on ne sait pas tout sur ce vaccin comme on ne sait pas tout sur ce virus», avait de nouveau déclaré le président lors d’une longue interview à Brut le 4 décembre.

Mais l’idée de restreindre certaines libertés pour les personnes non vaccinées a été évoquée plusieurs fois dans le débat public depuis cette prise de position présidentielle. Ainsi, la députée UDI (centre) Valérie Six a plaidé à la tribune de l’Assemblée le 16 décembre pour la mise en place d’un «passeport vert» immunitaire.

 

Rappel : Olivier Véran annonce la date du début de la vaccination pour dimanche 27 décembre :

Dimanche, la France lancera sa campagne de vaccination contre le coronavirus, a déclaré ce 21 décembre Olivier Véran. «Un démarrage en douceur, soucieux de la sécurité de tous et respectueux de nos engagements éthiques», a-t-il souligné.

Invité d’Europe 1 ce lundi, le ministre de la Santé Olivier Véran a annoncé la date du début de la campagne de vaccination en France.

«Dimanche, nous commencerons à vacciner en France. Les plus vulnérables d’entre nous d’abord, après examen médical, information et recueil du consentement. Un démarrage en douceur, soucieux de la sécurité de tous et respectueux de nos engagements éthiques.»

M.Véran a par la suite précisé que la vaccination commencerait dimanche en fin de journée, avec un rythme normal dès lundi.

«La France vaccinera comme ses homologues européens. Nous allons commencer en fin de week-end prochain. Dans une semaine, lundi prochain, nous aurons normalement commencé à vacciner.»

 

Ajouts pour un décryptage en vidéo : 

 

 

Ajouts finaux : 

les grandes entreprises pharmaceutiques seront exemptées de poursuites en justice pour responsabilité liée au vaccin COVID-19 dans la plupart des pays :

Un cadre supérieur d’AstraZeneca, le deuxième plus grand fabricant de médicaments de Grande-Bretagne, a déclaré à Reuters que sa société venait de se voir accorder une protection contre toute action en justice si le vaccin de la société entraînait des effets secondaires préjudiciables. Des responsables européens ont déclaré à Reuters que la responsabilité du fait des produits était une discussion importante pour obtenir de nouveaux vaccins de Pfizer, Sanofi et Johnson & Johnson. Quant aux États-Unis, eh bien, en ce qui concerne le cadre juridique relatif aux vaccins, la Food and Drug Administration (FDA) américaine dispose déjà d’une loi appelée «Public Readiness and Emergency Preparedness (PREP) Act», qui offre une immunité aux fabricants de vaccins si quelque chose tourne mal. AstraZeneca et de nombreuses grandes entreprises pharmaceutiques américaines ont mis les vaccins COVID-19 sur le marché à toute vitesse, les gouvernements leur accordant l’immunité si le vaccin a des effets secondaires, ce qui donne à penser que les élites des entreprises et les autorités de réglementation gouvernementales ont très peu confiance dans ces médicaments : https://exoportail.com/les-grandes-entreprises-pharmaceutiques-seront-exemptees-de-poursuites-en-justice-pour-responsabilite-liee-au-vaccin-covid-19-dans-la-plupart-des-pays/

 

Comment surseoir à la vaccination : comment défendre ses droits : 

Mais sommes-nous vraiment obligés de vacciner ? Certes, personne ne manquera de rappeler il y a des obligations vaccinales en France. Mais on oublie trop souvent que nous avons aussi des lois qui protègent nos libertés individuelles. Et elles sont en totale contradiction avec les lois d’obligation. D’un côté, des lois d’obligation, de l’autre, des lois garantissant vos libertés fondamentales. A la lecture de toutes les lois actuellement en vigueur, on voit bien qu’il y a un problème. La méconnaissance de ces lois nous pénalise au quotidien. Sans compter la propagande et la pression exercée sur les récalcitrants. Tout est fait pour convaincre, non pour s’interroger. La question demeure : Comment faire valoir ses droits ? Ce document propose de vous donner les clés pour y arriver. Plusieurs approches sont possibles. Et l’une n’exclue pas l’autre, beaucoup se complètent : https://exoportail.com/comment-surseoir-a-la-vaccination-comment-defendre-ses-droits/

 

Mise à jour mardi soir à 23h50 : 

Face à la levée de boucliers des oppositions, de droite comme de gauche, le gouvernement, par la voix d’Olivier Véran, le ministre de la Santé, a décidé de retirer le projet de loi controversé. Il l’a annoncé mardi soir, sur le plateau du «20 Heures» de TF1 : https://www.lefigaro.fr/politique/covid-19-ce-que-contient-le-controverse-projet-de-loi-instituant-un-regime-perenne-des-urgences-sanitaires-20201222

 

Mise à jour Jeudi 24 décembre : le projet de loi est uniquement «reporté» :

Un rétropédalage «en à peine vingt-quatre heures» : Le chef des urgences de l’hôpital Georges-Pompidou et maire Les Républicains de La Garenne-Colombes jugeait sur Twitter ce projet «inacceptable». Pour Julien Odoul, conseiller régional RN de Bourgogne-Franche-Comté, farouche opposant à la vaccination obligatoire, nul doute que le soulèvement numérique de ces deux derniers jours a causé le renoncement de l’exécutif.

«C’est la montée au créneau des Français contre ce projet antidémocratique qui a fait reculer le gouvernement en à peine vingt-quatre heures. S’il n’y avait pas eu cette mobilisation générale, initiée notamment par le Rassemblement national, la loi serait passée sans aucun doute. Elle venait déjà d’être présentée aux ministres et déposée à l’Assemblée», affirme pour Sputnik l’élu RN.

Malgré tout, la partie n’est pas finie. Lors de son point sur la vaccination, Olivier Véran a été clair: le projet de loi n’est pas supprimé, mais simplement reporté «de plusieurs mois» voire à «après la crise». Une mesure qui reste donc justifiée pour l’exécutif, même s’il semble la nuancer, notamment via son porte-parole Gabriel Attal, lequel déclarait qu’elle permettrait de «nous préparer à la fin de l’état d’urgence sanitaire, le 1er avril 2021», mais plus encore d’«établir un cadre juridique durable face aux crises sanitaires».Le risque est que ça recommence, craint Julien Odoul: «Comme l’exécutif n’arrive pas à convaincre les Français sur la question des vaccins, il tente de passer en force par tous les moyens.»

 

Source :  https://francais.rt.com/france/82043-non-vaccines-futurs-citoyens-seconde-zone-nouveau-projet-loi-polemique-covid-19 et   https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b3714_projet-loi#tocUniqueId3


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