Elon Musk dénonce le contrôle des médias par le Lobby pétrolier et veut créer un site où le public jugera la crédibilité des journalistes

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31 mai 2018

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L’entrepreneur milliardaire Elon Musk, fondateur de Tesla, Space-X et Paypal, a récemment publié une série de Tweets soulignant comment les organisations médiatiques ont une tendance flagrante à donner une mauvaise presse aux voitures électriques et à l’énergie alternative en général.

Musk était impitoyable envers les médias grand public dans sa diatribe épique sur Twitter, les qualifiant d’hypocrites et disant que le public ne leur fait plus confiance.

D’autre part, l’industrie automobile traditionnelle et les entreprises de combustibles fossiles comptent parmi les plus grands annonceurs du monde, ce qui signifie qu’elles sont l’une des industries fondamentales qui maintiennent les médias grand public en activité. Quand vient le temps de couvrir un reportage impliquant ces industries, les journalistes et les médias ont un parti pris évident et un conflit d’intérêts qui influencera leur couverture du reportage, même s’ils n’ont pas reçu l’ordre explicite de créer de la propagande.

« L’hypocrisie moralisatrice des grandes entreprises médiatiques, qui prétendent dire la vérité mais ne font qu’enrober le mensonge, est la raison pour laquelle le public ne les respecte plus », a-t-il écrit sur Twitter.

The holier-than-thou hypocrisy of big media companies who lay claim to the truth, but publish only enough to sugarcoat the lie, is why the public no longer respects them https://t.co/Ay2DwCOMkr

— Elon Musk (@elonmusk) 23 mai 2018

Problem is journos are under constant pressure to get max clicks & earn advertising dollars or get fired. Tricky situation, as Tesla doesn’t advertise, but fossil fuel companies & gas/diesel car companies are among world’s biggest advertisers.

— Elon Musk (@elonmusk) 23 mai 2018

L’un des sombres secrets de l’industrie de la publicité est le fait que les publicités ne sont pas toujours destinées à vendre quelque chose, mais sont parfois un pot-de-vin sous couverture, que les entreprises utilisent pour contrôler le récit sur les sources de dépêches subventionnées. Un exemple évident de cela est la façon dont les fournisseurs d’armes militaires comme Boeing ou Lockheed Martin vont faire de la publicité sur les grands réseaux malgré le fait que leurs produits ne sont pas disponibles à la vente pour les personnes qui regardent les publicités.

Ce n’est pas une coïncidence si les reportages internationaux sont couverts de façon pro-guerre sur toutes les grandes plateformes médiatiques lorsque les marchands d’armes font de la publicité sur chacun d’entre eux – en fait, c’est la raison même pour laquelle ils font de la publicité. Il en va de même pour les annonces de recrutement pour les militaires, qui servent le double objectif de recruter et de contrôler la narration du média en devenant leur sponsor.

Et après avoir évoqué le problème des journalistes qui, d’après lui, sont constamment sous pression pour avoir un maximum de clics et pour générer un maximum de revenus publicitaires (et le fait que Tesla n’achète pas de publicités), Elon Musk a de nouveau tweeté pour révéler son intention de lancer un site «où le public peut évaluer la véracité de tout article et suivre le score de crédibilité au fil du temps de chaque journaliste, éditeur ou publication».

Create a media credibility rating site (that also flags propaganda botnets)

— Elon Musk (@elonmusk) 23 mai 2018

Le nom de ce site web : Pravda. En russe, Pravda veut dire vérité.

Contrairement aux sites centralisés de vérification des faits comme Snopes ou Politifact, qui ont un parti pris évident, un site qui permet au public de décider à qui il fait confiance pourrait être un moyen intéressant d’évaluer les journalistes. Bien sûr, tout type de système de notation dépend des opinions des masses, qui peuvent parfois être fausses et sont presque toujours controversées. Cependant, ce modèle semble être le meilleur qui a été proposé jusqu’à présent, et il ne semble pas favoriser les médias grand public comme le font d’autres «contrôleurs des faits» populaires.

En tout état de cause, cette idée semble germer depuis un moment dans l’esprit du milliardaire, qui a déposé le nom Pravda Corp en Californie, en octobre dernier :